Chemin d'Esperance

HOMELIE DE LA 5^ème SEMAINE DE PAQUES 2017

Dimanche 14 mai 2017
Act. 6,1-7. / Ps 33(32),1-2.4-5.18-19. / 1 Pierre 2,4-9. / Jn 14,1-12.

Chers frères et sœurs, j’aurais attendu la fin de ces élections pour mettre mon mot dans ces débats importants que nous avons vécu durant ses élections présidentielles ici en France.

Aujourd’hui je viens lancé mon mouvement qui est à la fois politique, social, religieuse, économique, en tout cas tout ce qui anime notre vie en société en ce qui concerne surtout le rapport de l’Eglise à la politique. J’espère que vous serez nombreux (ses) à y adhérer : nous allons le nommer « Chemin d’Esperance »

Beaucoup ont demandé dans ses élections, un mot de l’Eglise, des évêques. Mais nous constatons que ces revendications ne sont pas nouvelles sous le soleil. Déjà dans l’Eglise primitive ces problèmes se posaient déjà en ces termes :

En ces jours-là,
comme le nombre des disciples augmentait,
les frères de langue grecque
récriminèrent contre ceux de langue hébraïque,
parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées
dans le service quotidien.

Je pense qu’on peut construire quelque chose à partir d’une telle colère...

Chacun de nous avons besoin de projet pour vivre ; mais la plus part du temps nous focalisons nos forces et nos énergie sur des projets à court terme : avoir un emploi, gagner de l’argent, fonder une famille, l’entretenir et préparer une bonne retraite, se choisir des responsables, des dirigeants...

Dans ce domaine, la réponse de l’Eglise, comme elle a été cette fois ci avec la position de la conférence épiscopale des évêques de France pour ces élections présidentielles a été celle donnée par les apôtres dans l’Eglise primitive :

• Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge.
  En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. »

Il est important que l’Eglise ait le souci de ces besoins de l’homme ; surtout le souci des pauvres. C’est donc ce qui a pousser les apôtres à structurer l’Eglise et à mettre en place ce groupe des 7 dont faisait parti Etienne pour être au service du monde dans ce qu’elle vit.

Certes l’Eglise n’est pas toujours resté fidèle à ce rôle mais l’Evangile nous rappelle cette nécessité, chaque fois qu’elle a été interpellée sur sa place dans la société. Son rôle est de rester prioritairement « assidu à la prière et au service de la Parole. » Elle est appelée à montrer le chemin qui mène vers le Royaume car elle est le corps du Christ qui Lui est le chemin, la vérité et la Vie.

Qui mieux que lui Jésus pour nous éclairer sur les voies, les meilleurs, pour faire notre salut et notre bonheur.

D’où l’importance de ne pas se contenter du court terme mais de se poser les questions cruciales. Le but de notre vie ? Les questions de notre Esperance et de notre foi.

.Notre vie a t-il un sens ?, chers frères et sœurs dans le Christ, l’Evangile nous le confirme:

« Ne soyez pas bouleversés. Je pars vous préparer une place. Je reviendrai vous prendre avec moi. Et là où je suis vous y serez vous aussi. ».

Au terme de notre vie sur terre, ce ne serait pas le néant, notre destinée, mais une rencontre avec quelqu’un, Jésus le Christ. Notre foi, dans son vécu, est une façon d’anticiper ce jour où nous rencontrerons Dieu le Père. Que ce jour pour nous ne soit pas un jour de regret de ne l’avoir pas connu dans le visage, du prochain.

Dès maintenant, faisons le choix d’imprimer tout ce qui fait notre vie, notre mentalité, nos relations dans le Christ en adhérant à son message pour avoir ainsi part aux joies du Royaume éternelle.

L’Eglise qui est le corps du Christ, son corps spirituel, est le chemin qui conduit vers le père. Il est le guide sûr qui nous apprend que la vie a un sens, qui nous oriente sur le bon chemin. L’Evangile est cette Parole qui nous ramène sur les voies sûres même si elles sont souvent à contre courant de notre société, même si ces voies nous exposent au ridiculise. Disons- nous : nous sommes sur la voie étroite, nous sommes sur le bon chemin, le Christ.

En plus d’être le chemin, Jésus fait de l’Eglise son corps la lumière qui traduit le vrai visage de Dieu et la vraie stature de l’homme appelé à faire le bien et à rejeter le Mal.

Jésus fait de l’Eglise, celle qui donne le sacrement de la vie, et communique à ses fidèles la vie de Dieu puisqu’il est lui même la Vie. Puisque l’homme porte en Lui la vie de Dieu ; toute personne a sa valeur devant Dieu. D’où cet appel à nous soucier et à porter secours à ceux qui vivent dans des situations qui violent la dignité de la personne humaine.

Rappelons nous des béatitudes : j’était malade, souffrant, refugié, persécuté, prisonnier, affamé....etc. »Tout ce que vous aurez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait »

La communion de l’Eglise c’est ce soucis de ne laisser personnes au bas de l’échelle.

J’aurais aimé crié maintenant : « Vive le mouvement « chemin d’Esperance » Mais....je préfère me taire....

Que cette Eucharistie qui nous réunit, nous éclaire sur notre foi et notre place à chacun dans la société.

Amen

Fr Alexis M.

Sources

http://www.aelf.org/2017-05-14/romain/messe#messe1_lecture4

http://kerit.be/homelie.php

http://saintmartinweb.free.fr/Messes/Homelies/Homelies/2002-04-28.htm